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Page: London et Restaurant Winterthur à voir sur le Blog ...

Bonne journée!

Bisous Steffi

Carton rouge

En ce moment, j’aimerais bien pouvoir donner un carton rouge à l’autisme (pas à Nino !) et le renvoyer au vestiaire ! Son jeu manque de fair-play et il commet faute sur faute à notre encontre…

Tout est encore très tendu, et Nino explose en ce moment une à deux fois par jour, parfois de manière très violente.

Son sommeil est également catastrophique, Nino ne s’endort presque jamais avant 23h30, il est agité, tourne comme un lion en cage…

J’espère que cette phase va bientôt se terminer, et qu’elle cédera la place à des temps plus calmes. Mais peut-être est-ce un vœu pieu…

J’ai un passage à vide en ce moment… J’essaie autant que possible de prendre la situation avec humour, même si le rire reste parfois coincé dans ma gorge. L’humour est ma stratégie de survie n° 1 !!!

J’essaie de trouver du temps pour moi et d’emmagasiner de l’énergie autant que faire se peut.

Même si c’est politiquement et moralement incorrect, en ce moment je trouve que l’autisme, ça craint ! Autism sucks, et ça fait parfois vraiment ch….. !!!! 

Absolument !!!!

Je trouve important de pouvoir le dire, et ça fait bôôôôôcoup de bien :-)

Pour terminer sur une note positive… Ouiiiii il y en a aussi, et même beaucoup :-)

J’ai écrit une page sur Londres, et une page sur les restaurants à Winterthur et dans les environs. 

Je vous souhaite un bon week-end, malgré mes jérémiades !

Meilleures salutations,

Comtesse Steffi de la Plainte de la Geignardise ;-)

 

dées reçues... Je suis innocente…

Je cuis je bous, j’explose de rage,…

Nous avons fait une mini excursion en train avec Nino aujourd’hui. Magnifique…

Pour lui faire plaisir, et parce que cela n’est possible que sur de petits trajets à cause du prix, j’ai pris des billets de première classe.

Lorsque nous avons changé de train et que j’ai voulu grimper en première classe, une femme me dévisage et me dit « c’est la première classe ici ! »

Oui, je sais… Je suis totalement consternée…

Je me sens comme « Jack », sur le Titanic, qui voulut pénétrer en fraude sur le pont de première classe… Dehors… Retourne en troisième classe !!!

En nous asseyant, j’entends la femme en parler avec la personne qui l’accompagne, dire qu’il n’y a de toue façon pas de contrôleurs, que les gens se croient le droit de s’asseoir en première classe, ou quelque chose comme ça…

Ce qui me rend folle de rage, c’est que cette femme ne nous connaît pas, ne nous a jamais vus, mais qu’il est clair pour elle que nous voyageons illégalement en première classe, que nous n’avons pas acheté de billet de première classe…

Tout simplement… Son jugement est sans appel : coupables !

Oui, bien sûr, Nino porte encore son pantalon d’équitation, mais nous ne sommes ni sales ni négligés, et quand bien même ce serait le cas, nous aurions le droit d’acheter un billet de première classe !

Je ronchonne et je fulmine en moi-même…

Ce qui m’a encore plus énervé par la suite, c’est de ne pas m’être levée pour fourrer mon billet de première classe sous le nez de ces sympathiques personnes. Grrrr…

« Voici la preuve !!!! Nous sommes innocents !!! »

Préjugés, préjugés…

Ils divisent l’humanité et sont cause de beaucoup de souffrances !!!

Chacun se laisse de temps à autre diriger par les préjugés, c’est souvent le cas pour moi… (Mais dans le futur, je vais à nouveau lutter contre mes propres idées reçues avec force, parce que j’ai à nouveau pu éprouver aujourd’hui combien ces préjugés peuvent être blessants !!!)

Allons, jetons nos préjugés par-dessus bord, la vie sera plus légère et laissera place à bien plus de rencontres !

Assez râlé pour aujourd’hui ! 

Profitez de la douceur estivale !

Meilleures salutations de Steffi, qui se collera son billet de première classe sur le front la prochaine fois, voilá!!!

Le mont Everest... Scénario d’une crise.

Le mont Everest... Scénario d’une crise.

Je sens et je vois la tension progresser dans ton corps. Jusque dans les orteils… Ta respiration devient plus rapide, ta voix plus forte… Je sais qu’on ne pourra pas éviter le raz-de-marée… Un mot de travers, un regard en coin ou quoi que ce soit d’imprévisible et la digue se rompt.

J’essaie de rester calme et de renforcer la digue, tant que faire se peut. J’essaie de te tenir à l’écart de tous les facteurs de stress… L’adrénaline coule dans mes veines : et si la digue venait à céder maintenant… Je transpire.

La tension monte, la digue tient encore, mais déjà des fissures apparaissent.

Et soudain… La digue se rompt, la marée monte, entraîne tout sur son passage, et j’essaie de maintenir ma tête hors de l’eau… Je sais qu’à partir de maintenant je dois attendre que le raz-de-marée passe, que la mer se retire. J’essaie de limiter les dégâts, j’essaie de rester calme.

C’est difficile, de rester calme, lorsque son enfant tempête, frappe, jure, comme s’il était un ouragan. Tout est secoué, emporté comme dans un tourbillon.

Finalement, après ce qui semble une éternité, la mer se retire, l’ouragan se transforme en doux zéphyr… Tu pleures, tu te décomposes, comme si tu ne pouvais pas appréhender ce qui s’est passé, comme si une « force étrangère » avait pris possession de toi.

C’est le moment qui me fait le plus mal à l’âme… Je me sens tellement désolée, pour toi, pour nous…

Nous nous enlaçons, tu demandes pardon, et j’ai l’impression d’avoir gravi une montagne, je suis épuisée, cassée, sans énergie…

Nous vivons de raz-de-marée en raz-de-marée, avec, entre temps, des instants magnifiques, que je ne laisserais passer pour rien au monde.

Je pense que c’est cela qui pompe tant d’énergie : devoir constamment intercepter ces raz-de-marée et les supporter.

C’et cela, l’autisme !

Meilleures salutations,

Steffi