Sa grande passion, c’est de prendre le train... Alors nous partons de temps en temps en voyage, de long en large à travers la Suisse… Nous traversons beaucoup de moments de stress, mais aussi de grands moments d’émotion. L’autisme est toujours du voyage, parfois plus présent, parfois moins. Je veux partager des expériences / des conseils pour des restaurants, des buts d’excursions, etc, du point de vue d’une famille touchée. Je veux donner le courage de voyager, d’aller manger au restaurant, simplement de vivre !!!




Montag, 10. November 2014

Attaque de bisous


Nino a énormément besoin de contact corporel avec nous, et le cherche constamment. Cela ne me dérange pas plus que ça. 

Lorsqu’il se sent agité, ou peu sûr de lui, il tombe parfois dans un genre d’« attaque de bisous ». Il embrasse mon bras de manière ininterrompue, pose sa tête sur mon épaule et tient ma main.

Je le supporte exactement 2-3 minutes, et ensuite cela commence à devenir désagréable et énervant, surtout lorsque je suis assise dans un bus bondé par au moins 30°. 

Lorsque je lui dis que je lui fais volontiers un câlin, mais que le câlin a maintenant assez duré, il me regarde de ses grands yeux bleus et dit : « mais c’est bien de faire des câlins, tu peu être gentille avec moi..On remarque alors qu’il se sent rejeté. 

Cela me fend chaque fois le cœur.

J’ai essayé de lui expliquer que même les gens qui sont amoureux, qui sont un couple, ne se font pas des câlins sans arrêt – sauf peut-être les trois premiers mois ;-) 

Que même les contacts les plus agréables, s’ils sont trop nombreux, peuvent devenir désagréables.

C’est incompréhensible pour Nino… Il est très compliqué de tenter de lui faire comprendre ça par des mots, de lui expliquer ce sentiment de « distance corporelle ».

Je pense que cette conscience de la bonne distance corporelle à maintenir est l’un des aspects les plus difficiles à comprendre dans les relations humaines. Pour les autistes, qui se sentent souvent comme des Martiens face à nous, c’est évidemment encore plus difficile. 

 

Dans de telles situations, j’essaie de faire des compromis, par exemple juste s’appuyer l’un contre l’autre sans faire de câlins, ou alors dire « encore un câlin et puis c’est terminé ». 

Je ne sais vraiment pas comment je peux lui expliquer cela, pour qu’il le comprenne émotionnellement sans qu’il se sente rejeté… 

Dur dur

 



 


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